Welkenraedt Au Bosquet
Retrouvaille
À l’époque du Covid, la culture a été classée parmi les activités non essentielles. On pensait ce temps révolu. Manifestement ce n’est pas le cas.
Certaines personnalités politiques veulent réduire la culture au divertissement, la soumettre aux lois du marché, la priver partiellement de subventions publiques. Elle ne mériterait même plus un ministère.
La culture dérange parce qu’elle est politique au sens noble du terme. Elle s’intéresse à la vie de la cité, des citoyens ; elle préserve la mémoire, elle reconnaît la complexité du réel, elle questionne nos choix, elle défend l’altérité, elle critique les discours établis, elle est une voix qui parle des grands problèmes humains. Bref elle sert la démocratie et dérange. La preuve : les régimes totalitaires ou autocratiques tâchent de faire taire les artistes pour les remplacer par des serviteurs du régime, des voix standardisées qui répètent en boucle le récit national autorisé.
Il y a malheureusement autour de nous de nombreux pays où la culture est bridée et où la liberté d’opinion n’existe plus. La vigilance s’impose. Les différentes formes d’expression culturelle sont nécessaires pour garder un esprit critique face aux discours politiques actuels qui, par exemple, nomment « Défense de la démocratie » des attaques contre l’État de droit, ou « Jour de la libération » le début d’une guerre commerciale mondiale.
Pourquoi parler de ces sujets graves ? Parce que l’ARC est un mouvement culturel et d’éducation permanente.
Les voyages, les spectacles, les conférences, les excursions ne sont pas seulement là pour divertir ou consommer mais pour continuer à faire de nous des citoyens informés et éveillés.
Francis Mordant.