Rocourt Kinépolis Rocourt
Spectacle
Nous voici à la veille de la Toussaint, une fois de plus ! Mais que représente encore cette fête dans la vie de nos contemporains ?
Je me souviens, petit, le jour de Toussaint était un jour où tout s’arrêtait pratiquement, qu’on soit croyant ou pas. On se rendait sur les cimetières, on y déposait des fleurs, souvent celles qui restaient encore dans les jardins comme les dahlias. À l’époque, le commerce du chrysanthème existait à peine. On se retrouvait en famille, chez les grands-parents ou chez la plus âgée des tantes. C’était un moment heureux pour nous, enfants, car on retrouvait nos cousins et cousines.
Les croyants s’étaient rendus à la messe et aux vêpres dits solennels du jour de Toussaint. On sonnait le glas à l’église presque toute la journée.
Par respect, on n’écoutait pas la radio. Mais le facteur avait déposé le journal dans la boîte aux lettres malgré le jour un peu particulier.
C’était aussi le moment où les mamans troquaient leurs vêtements d’été pour ceux d’hiver. Parfois, elles étrennaient fièrement. Les hommes semblaient peu concernés.
Les élèves n’avaient que deux jours de congé, celui de la Toussaint et le lendemain appelé le jour des morts.
Et aujourd’hui, c’est Halloween qui coiffe la Toussaint dont beaucoup d’entre nous ne savent même plus ce que cela signifie. Oui, on sait que c’est un jour de congé toujours bon à prendre. Oui aussi, on va porter des fleurs sur les tombes.
Et pour le monde enseignant, professeurs et élèves, c’est deux semaines de congés appelés « vacances d’automne » indispensables au rééquilibrage physique et moral après deux mois d’intense activité.
Est-ce mieux ou moins bien ? Chacun appréciera cette « révolution culturelle » et économique, pourrais-je dire. Car il y a du business derrière tout cela.
Chers membres de l’ARC Soumagne, vous vous posez peut-être cette question : que vient faire ce petit mot dans cette revue ?
Vous dirais-je que notre association se veut culturelle. Et réfléchir sur le comment vont les choses et sur le sens que nous donnons à notre vie relève aussi de la culture ou en dépend peut-être.
Sur ça, bonne fête de Toussaint. Et au plaisir de vous retrouver, bien vivants, lors de nos prochaines activités dont les retrouvailles générales du 16 novembre et le concert de Noël avec l’Harmonie Royale de Kettenis le samedi 13 décembre à l’église d’Ayeneux.
J.M.