La Louvière Hotel Orange
Court séjour
Programme détaillé
Nous voici déjà aux vacances !
« Comme le temps passe vite » s’exclame mon vieil ami Guy qui, à 92 ans, prétend ne pas avoir vu passer le temps.
Que devons-nous dire, nous qui sommes un rien ou beaucoup plus jeunes ?
Ce sont les vacances d’été, dit-on maintenant. Parce que ce ne sont plus de « grandes vacances » comme on disait encore, il y a trois ans et comme peuvent encore le dire nos amis de la Communauté Flamande. Elles ont été amputées d’une dizaine de jours. Mais que voulez-vous, la Belgique est un immense pays et il n’est pas possible de mettre tous les enfants en vacances au même moment. Cela concerne les écoliers et étudiants.
C’est aussi le temps des congés dits payés pour les travailleurs, congés obtenus de haute lutte dans les années 30. Rappelez-vous la chanson de Charles Trenet « Nationale 7 », cette route mythique qui allait de Paris à la Côte d’Azur, empruntée par les nouveaux vacanciers.
Cependant, les temps ont bien changé. On n’attend plus l’été pour partir en vacances ou pour se changer les idées. Il suffit de voir les embouteillages sur les routes des vacances ou dans les aéroports au moment des « petits congés » Toussaint, Carnaval, Pâques…
Consultant des catalogues de vacances, pour l’ARC, bien entendu, j’ai été surpris que les prix étaient plus élevés en juin et septembre qu’en juillet et août. Il m’a été répondu que ces deux mois étaient fort demandés par une nouvelle catégorie de personnes, les retraités, qui souhaitent bénéficier de plus de calme, et qui pendant les mois d’été, doivent souvent prendre en charge des petits-enfants dont les parents ne sont pas tous enseignants.
Et, je repense à cette belle visite, émouvante, de Blegny-Mine en avril dernier. Mon Dieu, quelle vie avaient ces mineurs qui restaient plus de douze heures dans le noir, le bruit, la poussière, le danger permanent ! Qui travaillaient six jours sur sept dans le meilleur des cas, dès leur plus jeune âge et souvent jusqu’à leur mort ! Et sans vacances !
Nous, qui nous plaignons souvent pour tout et pour rien, sommes-nous conscients des avancées sociales de ce dernier siècle ?
Sur ça, bonnes vacances à toutes et tous.
Jean Mordant