En ces moments de fêtes dites de fin d’année, on se souhaite un joyeux Noël et une bonne année. Quand on voit les souffrances du monde, on est parfois mal à l’aise de parler de bonne année. Et pourtant, il le faut. Nous ne pouvons pas nous laisser abattre et même dans l’adversité, il faut garder espoir.
Je vous livre ce petit texte qui montre que dans le pire moment de l’histoire des hommes, certains se sont relevés et, par un geste, ont signifié que la vie continue…
« Dans les cloches de Nagasaki, le docteur Nagaï, au prix d’efforts inouïs, a fait sonner, la nuit de Noël qui suit la catastrophe atomique, une cloche. C’est tout ce qui est resté de la cathédrale. Il écrit : ce sont des cloches qui n’ont pas sonné pendant des semaines ou des mois après la catastrophe. Qu’il n’y ait jamais un moment où elles ne sonnent pas. Puissent-elles sonner ce message de paix jusqu’au matin du jour de la fin du monde. C’est un appel à tous les hommes, appel à être humain, appel à créer un monde digne de nous-mêmes et de tout homme, appel à remplir notre vocation et notre destin. Combien est émouvant cet appel qui, à travers notre destin, nous confie le destin du monde. Et que veut dire cette cloche résonnant dans la nuit de Noël (au cœur de ce monde cassé par la bombe) sinon que nous sommes fragiles comme l’Enfant de Bethléem, si fragiles que nous pouvons étouffer toute parole de sagesse et que nous ne pouvons nous révéler qu’à travers notre vie dans la mesure où elle devient authentique. »
Chers amis de l’ARC, je souhaite que cette fête de Noël soit un moment de paix et de fraternité pour toutes et tous. Que la nouvelle année soit émaillée de moments de rencontres et d’amitié comme l’ARC Soumagne sait en proposer.
Les cloches de Nagasaki de Takashi NAGAÏ