Escapade en Touraine du 6 au 11 septembre 2021

A la découverte de quelques-uns des plus beaux châteaux de la Loire

Un voyage dans l’histoire sans histoires

Pour beaucoup des 47 participants, c’était un retour au voyage organisé après les ravages de la Covid. Bien sûr, tout n’était pas encore revenu à la normale : port du masque dans le car et lors de certaines visites, présentation du Covid Safe Ticket à l’entrée des restaurants. C’était un peu contraignant, mais on le supportait de bon gré pour avoir le plaisir de voyager en groupe, faire de nouvelles connaissances ou retrouver des personnes sympathiques rencontrées lors de voyages précédents.

Malgré un été pluvieux, nous avons pu profiter tout au long des six jours de la réputée « Douceur angevine », chantée par du Bellay dans Heureux qui comme Ulysse. Pour nous rappeler que cet équilibre entre la forte chaleur et la pluie est fragile, une bonne averse nous a cueillis à la sortie du château d’Azay-le-Rideau, rafraîchissant les trop confiants qui avaient laissé imperméables et parapluies dans le car.

Le voyage avait été bien préparé et savamment dosé, comme d’habitude à l’ARC. Le trajet aller était agrémenté par une visite de Senlis et de sa cathédrale Notre-Dame. Cette visite guidée nous introduisait au thème de notre voyage (les rois de France) puisque c’est à Senlis que Hugues Capet fut proclamé, roi de France, inaugurant la dynastie capétienne. Et le repas de midi, dans la vieille ville, nous mettait déjà le cœur en fête.

L’arrivée à l’hôtel à Tours eut lieu dans les délais prévus : découverte des chambres assez exiguës, mais pourvues de l’indispensable, plaisir de n’ouvrir qu’une fois ses valises puisqu’on revenait chaque soir à l’hôtel. Le premier petit-déjeuner fut stressant pour certains : manque de plateaux, longues files, plats vides. Manifestement, l’hôtel n’avait plus reçu un groupe depuis longtemps. Nos accompagnateurs intervinrent fermement et les jours suivants, tout alla pour le mieux.

La journée du mardi nous conduisit de découvertes en découvertes : visite pédestre de Tours, déjeuner à Chenonceau Au bon laboureur qui laissera d’agréables souvenirs, puis visite du château et de ses jardins sous un soleil devenu brûlant et pour terminer visite et dégustation dans une distillerie, de quoi achever les plus vaillants.

Le mercredi, visite du musée du compagnonnage à Tours et de ses chefs-d’œuvre, suivie ou précédée d’une croisière sur la Loire, ce merveilleux fleuve sauvage avec ses îles, ses bancs de sable et les nombreux oiseaux aquatiques qui se nourrissent de poissons devenus plus nombreux depuis que la qualité de l’eau s’est améliorée.

L’après-midi était consacrée à la découverte des maisons troglodytiques de Rochecorbon et des coteaux de Vouvray. Je crois que nous nous souviendrons de la visite commentée de la petite chapelle romane St Georges. Un vieil avocat, président de l’association en charge de la sauvegarde de la chapelle, nous captiva par son art oratoire, par sa manière de nous révéler progressivement les richesses uniques de sa chapelle dont on ne pouvait voir grand-chose. Il avait accueilli notre guide qui lui présentait le microémetteur par ces mots : « Vous êtes de l’avant-garde, moi je suis de l’arrière-garde ». Ça commençait bien. Nous ne pouvions évidemment pas quitter Vouvray sans passer par une cave. Elle était immense et très industrialisée. Heureusement, le car était tout proche pour y déposer nos bouteilles.

Les jours suivants furent consacrés à la visite de châteaux célèbres : Cheverny, Chambord, Blois, Azay-le-Rideau, et aux jardins de Villandry qui étaient particulièrement fleuris et colorés. Les accompagnateurs veillaient au respect des rythmes de chacun avec des propositions de visites libres et d’alternatives. Les uns se reposaient pendant que les autres visitaient. Malgré ces programmes à la carte, tout le monde était à l’heure aux rendez-vous.

Au retour, une halte était prévue à Orléans. Une guide nous fit visiter la cathédrale et nous raconta sur le mode de la parodie l’histoire de Jeanne d’Arc.

Je tiens à remercier le chauffeur pour sa conduite en douceur et les accompagnateurs qui menèrent le groupe avec délicatesse et attention et firent preuve d’un savant dosage de souplesse et de fermeté ainsi que d’un bon sens de l’organisation. Ce fut un moment culturel, gastronomique et convivial très réussi.

Francis Mordant, un participant

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