Croisière sur le Quadalquivir du 26 mai au 2 juin 2016

Voyage, voyage…♫ *

Vers 7h, ce 26 mai, un joyeux brouhaha anime le parking chez Léonard à Barchon.

Accueil par Jean et Josette… retrouvailles…valises… départ pour l’aéroport de Zaventem vers malaga ou un car nous conduira à Séville où nous embarquerons sur ‘La Belle de Cadix’ qui sera le point d’ancrage de notre croisière sur le Guadalquivir.

Voyage, voyage, ♫

Vole dans les hauteurs

Au d’sus des capitales,

Voyage, voyage…

et découverte au long des jours de ces capitales des provinces andalouses, riches de leur passé et de leur présent.

Séville nous accueille avec ses allées de ‘Jacaranda’, arbre subtropical, aux splendides fleurs mauves. Ces fleurs nous régaleront la vue tout au long du séjour.

Après une première nuit sur le bateau, nous partons à la rencontre de la ville.

Remontée dans le temps, dans l’histoire avec la visite de ‘La Plaza de Espana’, place superbe, conçue pour l’exposition ibérico-américaine de 1929.

Cette place forme un demi-ovale, orientée vers le Guadalquivir, le chemin vers l’océan Atlantique et la découverte des Amériques par Christophe Colomb.

Nous avons un peu de temps pour flâner et faire quelques pas dans le parc Luisa-Maria tout proche, avec ses beaux arbres, ses odeurs ses chants d’oiseaux, une invitation à la promenade.

Ensuite, la cathédrale ‘de Santa Maria de la Siete’ s’offre à nos regards éblouis, cathédrale gothique, commencée en 1402, construite sur l’ancienne mosquée, ‘La Giralda’, l’ancien minaret en témoigne encore. Construite dans le but de montrer par un édifice grandiose le richesse et la prospérité de la ville après la Reconquista.

Nous découvrons sa façade et l’envie de la visiter, car elle recèle d’immenses trésors, elle est classée au patrimoine de l’Humanité en 1987.

De même, nous apercevons le palais de l’Alcazar, mais la file d’attente pour y pénétrer nous décourage et le temps est limité.

Nous pourrions dire que la visite de Séville est ‘une mise en bouche’, une invitation à y revenir plus longuement.

PS : nous sommes arrivés le jeudi, jour de la Fête-Dieu ou du Corpus-Christi, fêtée dans la plupart des villes le dimanche suivant, chars, reposoirs en argent massif, montages de fleurs fraîches, balcons garnis de rouge… avec un p’tit clin d’oeil à notre région, en effet, c’est sainte Julienne de Cornillon qui est à l’origine de cette fête.

Avant Cadix, nous visitons une Ganaderia, une ferme d ‘élevage de taureaux et de Jerez de la Frontera.

La Ganaderia de la famille Domecq élève des ‘toros bravos’ destinés au combat.

Installés dans une arène, non pour une corrida, mais pour mieux comprendre l’élevage des taureaux.

Dans leur bel habit, nobles, altiers, des membres de la famille Domecq, masculins et féminins (une évolution des mentalités) et les vachers nous familiarisent (quelque peu) avec l’art du dressage des ‘toros bravos’, leurs conditions de vie en liberté dans de grands espaces, le rôle des boeufs les encadrant, la relation des petits avec la mère, leur sevrage, l’importance des chevaux.

La sélection des taureaux portant sur des critères anatomiques et comportementaux.

La Corrida, activité controversée, interdite par endroits, source de polémiques.

De l’avis de plusieurs de nos guides locaux, elle appartiendra bientôt au passé, les héros des jeunes et moins jeunes espagnols ne sont plus les ‘El Cordobes ‘ et autres mais les joueurs de foot, le réal de Madrid, l’Athlético, etc…

Jerez de la Frontera: une ville paisible et agréable où il fait bon se promener et prendre un verre. ‘La Frontera’ c’est à dire la frontière entre les mondes chrétien et musulman, Jerez fut reconquise en 1264.

Voyage, voyage…♫

regarde l’Océan…

Cadix la Belle

ou notre guide local nous attend pour nous parler de la ville, une des plus ancienne de l’Europe, presqu’île fortifiée, porte ouverte sur le nouveau monde, le commerce.

Il nous fera revivre l’arrivée des navires de C. Colomb ramenant les trésors des Amériques, faisant ainsi la prospérité de la ville.

Il évoquera le tremblement de terre de Lisbonne en 1755 qui la détruisit et sa reconstruction offrant une architecture remarquable et homogène.

La première Constitution espagnole: La Constitution de Cadix en 1812, acte de naissance de la nation espagnole.

La confection des cigares par les femmes, les ouvrières sont 6000 dans les années 1880, elles sont salariées et indépendantes, ce sont ces femmes qui inspireront G. Bizet pour son opéra ‘Carmen’.

Du taux de chômage actuel très élevé dans la province de Cadix, jusqu’à 35%.

… et le soir: soirée Flamenco à la Cava, une taverne traditionnelle.

Le Flamenco, fruit des cultures gitane, juive, arabo-musulmane et chrétienne.

Assis sur des chaises, pas toujours confortables, mais on oublie vite, pris par les chants, la guitare et les danses de ces belles femmes exprimant par leurs gestes, leur visage, l’intensité de l’âme andalouse.

Voyage, voyage…♫

Regarde l’Océan

Plus loin que la nuit et le jour,

Voyage, voyage…

La Belle de Cadix prend le large et navigue sur l’Océan Atlantique aux vagues généreuses, quelques personnes s’en souviendront.

Nous accostons à Puerto de Santa Maria dans la baie de Cadix pour visiter une cave à vin: la Bodega d’Osborne qui produit le Jerez ( en espagnol), le Xéres (en français) et le Sherry (pour les îles britanniques. Ce vin est issu du mélange plusieurs récoltes d’où l’absence de date sur les bouteilles.

Chais impressionnants et imposants dont certains sont signés par des personnalité: Felipe d’Espagne et autres…

Avec une affiche publicitaire familière: le taureau noir, haut de 14 mètres, s’offrant aux regards le long des routes.

Sans oublier le moment important de la dégustation.

Voyage, voyage…♫

Demain, escale au Portugal et pour nous mettre dans l’ambiance, une soirée Fado dans le salon-bar du bateau.

Le Fado signifiant ‘destin’, chant typique du Portugal est inscrit au Patrimoine Immatériel de l’Humanité, il incarne une certaine nostalgie, le passé, l’exil, la vie quotidienne, les rencontres heureuses et malheureuses.

Nous avons le plaisir d’écouter trois artistes:

une chanteuse à la voix prenante, jeune et jolie,
un joueur de guitare portugaise (guitare à 12 cordes)
et un joueur de guitare classique.

Ils nous interprètent des chants plus ou moins connus, nous invitant à apporter notre participation. Une bonne ambiance et des applaudissements chaleureux et mérités.

Visite du centre historique de Faro dans le Sud de l’Algave, visite agréable et paisibles en dehors des passages (très fréquents!) des avions atterrissant à l’aéroport tout proche.

Douceur du Portugal,

Navigation prévue pour l’après-midi, farniente sur le pont-soleil qui porte bien son nom, animations diverses et dégustation du fameux jambon: Jamon Iberico Bellato 100% Pata Negra

et pour terminer la soirée en beauté, l’équipage nous offre son spectacle, rires aux larmes garanties et prouesses artistiques.

Voyage, voyage…♫

vamos, vamos…

Un moment fort de notre séjour se profile: la visite de l’Alhambra de Grenade.

5h15′ du matin (hé oui) réveil général et vamos…

L’Alhambra, ‘La Rouge’, témoin prestigieux et magnifique de la présence musulmane en Espagne du 8me au 15me s.

Témoin également de la reconquête avec la construction du palais de Charles Quint et églises.

Les palais islamiques paraissent légers, sobres à l’extérieur et d’une beauté et richesse inouïes à l’intérieur, murs de dentelles, mosaïques, infinité de détails révélant un art de vivre.

tandis que les palais et églises des chrétiens veulent symboliser le triomphe du christianisme sur l’Islam..

Heureusement pour les générations à venir, même après cette reconquête, les nouveaux maîtres des lieux ont gardés les palais musulmans pour en faire leurs appartements privés tellement ils les trouvaient agréables à vivre.

Passage par la cour des Lions, vaste vasque portée par douze lions stylisés (cette fontaine ne fonctionnait pas lors de notre visite).

Les jardins apportant fraîcheur et endroits ombragés, fleurs médicinales et autres, il fait bon s’y promener. ‘Jannat’, le jardin en arabe, c’est par ce mot que Dieu promet le Paradis dans le Coran. Jannat, le jardin des délices… toujours un art de vivre ou la beauté est omniprésente (du moins pour les classes aisées).

Voyage, voyage…♫

Dans tout le Royaume,

ne ‘arrête pas …

et le lendemain, un autre moment fort du voyage: la Mosquée de Cordoue.

Dès l’entrée, une forêt de colonnes aux arc en fer à cheval en briques rouges et blanches.

Symétrie, harmonie. beauté du Mihrah, le lieu le plus sacré de la mosquée, indiquant la direction de la Mecque.

Au moyen-âge, la mosquée n’était pas qu’un endroit de prière pour musulmans, on y allait à l’école, on y jouait aux échecs, on y accueillait les nécessiteux, on y échangeait des idées y compris avec les non-musulmans, on y écoutait de la poésie.

Et comment comprendre qu’une église-cathédrale fut construite en son centre, détruisant en partie l’harmonie du lieu? C’est Charles Quint qui en autorisa la construction mais c’est lui aussi qui s’est écrié en en voyant le résultat: ‘Vous avez détruit ici ce qui était unique au monde’.

Actuellement, c’est une église de rite catholique, le culte musulman y étant interdit.

Deux constructions superbes, témoignant chacune d’une culture, d’une religion différentes, opposant conquête et reconquête et c’est bien là une particularité de l’histoire andalouse.

Visite impressionnante, suivie l’après-midi de la ‘Juderia de Cordoba’. Par une ancienne porte, la porte Aldomovar, on accède à de petites rues aux maisons blanches avec des patios débordants de fleurs et aux statues de

Moimonide, juif, philosophe, médecin, rabbin andalou du 12me s et à celle

D’Averroes, musulman, philosophe, juriste, théologien, médecin du 12me s également.

Symboles de tolérance culturelle et de respect entre les peuples.

Voyage, voyage…♫

glisse des ailes sous le tapis du vent,

voyage, voyage…éternellement.

…en car, ceux-ci prenant le relais de la navigation à l’intérieur des terres.

Routes parfois longues, l’Andalousie ayant une superficie égale à 2 1/2 la Belgique.

Avec des villes fortement peuplées et de vastes étendues de terres cultivées entourées par la Sierra Nevada. Des oliviers à perte de vue, l ‘Espagne est la première productrice mondiale d’huile d’olive, des champs de tournesols, de blé, des vignes et ci et là des haciendas, des perchés, éclatants de blancheur sous le soleil.

Les trajets en car permettant également à nos guides locaux de mieux nous faire connaître l’histoire de leur région, de leur pays, histoire ancienne, plus récente (guerre civile, dictature, émergence de la démocratie) et actuelle, l’Espagne va bientôt voter.

Sans oublier les bons mots et les traits d’esprit des uns et des autres provoquant rires et bons moments.

Voyage, voyage…♫

Dans l’espace inouï de l’amour,

voyage, voyage…

Avec La Belle de Cadix, notre croisière a commencé et s’est poursuivie, avec La Belle de Cadix, elle se termine

Et nous serons sans doute tous d’accord pour dire que

L’accueil, la gentillesse, la disponibilité de l’équipage furent magnifiques,
Les repas excellents et abondants,
Les animations, les spectacles variés et de très bonne qualité,

Que notre groupe fut et est FORMIDABLE,

Pour envoyer aussi un chaleureux MERCI à ceux et celles qui ont oeuvrés pour que ce voyage soit possible.

*Voyage, voyage, chanson de Desireless, évoquée lors du spectacle donné par l’équipage.

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