Du 31 juillet au 6 août – de Lyon à la Camargue et retour, en passant par 12 écluses et par mille souvenirs.

Nous étions 77 voyageurs, tous embarqués pour une aventure fluviale inoubliable à bord du Camargue, un nom qui sonnait déjà comme une promesse d’escapade au soleil… sauf que le Mistral, lui, a soufflé sans relâche et nous a bien décoiffés !

Lyon, Fourvière et traboules

Après un trajet en car Léonard, nous avons embarqué et découvert notre bateau. Le soir, présentation de l’équipage, cocktail de bienvenue, bon repas, la croisière pouvait commencer.

Le lendemain, première excursion vers la Basilique de Fourvière, splendide joyau dominant la ville, avant de plonger dans le vieux Lyon, ses bouchons traditionnels, et ses fameuses traboules, que nous avons traversées en silence, comme il se doit.

Chez Paul Bocuse – accueil en fanfare

À l’auberge de Paul Bocuse, à Collonges, un accueil unique au son d’un limonaire (un orgue mécanique ancien) qui se déclenchait à chaque plat. Alors, le personnel descendait les escaliers en cadence pour venir nous servir de délicieux mets. Un vrai spectacle culinaire et musical, joyeux et inoubliable.

Tain l’Hermitage et le chocolat

À Tain l’Hermitage, visite de la cité du chocolat Valrhona.  Pour nous, les Belges, ce fut une surprise : Les Français font du chocolat ? Oui, apparemment. Et bon ? Hmm…  disons qu’il est « différent » mais le nôtre reste le roi.

Même si le train touristique n’est jamais venu, nous avons improvisé une balade jusqu’à Tournon via le pont Marc Seguin, mais aucune chèvre n’a pointé le bout de son museau ce jour-là…

Avignon – Sous le pont et dans les papes

À Avignon, nous avons chanté sous le pont (historiquement, les danses avaient lieu en dessous, le pont étant payant), avant de visiter le Palais des Papes.  Notre guide a chanté un chant grégorien dans la chapelle, un moment de pure émotion. D’autres ont même joué les papes d’Avignon dans de petites saynètes !

Arles – Farniente ou patrimoine ?

À Arles, certains sont montés sur le pont Soleil du bateau pour bronzer, papoter, siroter un verre… tandis que d’autres ont tenté de visiter la ville par leurs propres moyens. Pas de visite guidée, donc difficile d’en profiter pleinement…

La Camargue et les « Sept Maris de la Mer »

Le 4 août, nous avons traversé des paysages variés, longeant rizières et marais pour arriver dans une manade. Là, les gardians à cheval nous ont présenté leur travail avec les taureaux – bien organisés, peut-être même trop bien, tant ils semblaient connaître leur rôle par cœur !

Halte ensuite aux Saintes-Maries-de-la-Mer. Marché, bord de mer, peut-être prédictions de bonne aventure ou terrasse au soleil… chacun a trouvé son bonheur.

Ponts bas, défis hauts

Naviguer sur le Rhône réserve aussi quelques surprises techniques : certains ponts sont si bas qu’il faut abaisser la cabine de pilotage et même rabaisser le toit du pont Soleil. Parfois, les passagers devaient descendre ou se coller sur les côtés pour éviter une collision… Quelques frissons, mais toujours dans la bonne humeur.

Viviers, cathédrale minuscule et marché tentant

Promenade à pied dans cette ville perchée et pleine de charme, véritable musée d’architecture à ciel ouvert qui abrite la plus petite cathédrale de France.  Et sur le retour, petit détour par le marché où certaines ont craqué pour une robe ou une jupe, tentées par les couleurs du Sud !

Gorges de l’Ardèche – Beauté et péripétie

L’après-midi, excursion dans les Gorges de l’Ardèche. Un paysage grandiose, un canyon profond, une rivière sinueuse et l’incontournable Pont d’Arc, arche de pierre naturelle digne d’une carte postale.

À notre retour à l’embarcadère, petit imprévu : le bateau n’est pas encore arrivé ! Les passagers du car blanc attendent avec patience sur le quai, tandis que ceux du car noir, assoiffés, avec Jean Mordant à bord, partent boire un verre.
Résultat : tout le monde a embarqué, mais certains avec pas mal de retard…
Ouf, ils étaient là pour le souper !

Dernière soirée – Rock endiablé et chute en beauté

Dernière soirée dansante pour clôturer le séjour : rires, musique et une performance inoubliable de Maggy qui s’est lancée dans un rock endiablé, a tourné, virevolté… et fini le cul par terre dans un éclat de rire général.
Le genre de chute qu’on n’oublie pas – surtout quand elle est faite avec autant de panache.

6 août – Retour express vers Barchon

Le matin du 6 août, après un dernier regard au Rhône, nous avons repris le car Léonard à Lyon. Le trajet s’est tellement bien passé que nous sommes arrivés à Barchon avec trois heures d’avance.

Une parenthèse de bonheur

Du chocolat pas belge aux ponts trop bas, des chants grégoriens aux robes du marché, des péripéties d’embarquement aux soirs dansants, des cocktails rafraichissants aux savoureux repas, cette croisière sur le Rhône fut bien plus qu’un voyage : un condensé de rire, de découvertes, d’amitié et d’émotions.

 Josiane Thonnard.