Fête du Citron à Menton et Carnaval de Nice (1) du 28 au 3 mars 2018

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Dans notre imaginaire, la Côte d’Azur est généralement synonyme de lumière et de chaleur. Mais c’était sans compter sur une invitée surprise qui nous a suivis tout au long du voyage.

Déjà présente à Lyon lors de notre visite de la vieille ville et de ses traboules, elle nous accompagnait au carnaval de Menton, sur les rues pentues de Grimaud, à Nice et bien sûr à notre Village club du soleil, le Reverdi, dont nous n’avons pas manqué de photographier le panneau d’accueil couvert de neige. Elle nous a poursuivis jusqu’à Beaune dont nous avons visité les remparts et les cours intérieures de magnifiques hôtels particuliers datant de la Renaissance, en pataugeant dans la « witch-watch » comme on dit chez nous, cette sorte de neige qui n’en est plus et qui n’est pas encore de l’eau mais vous perce bien les chaussures. Après réflexion, j’aurais peut-être dû écrire « flitch-flatch ». Dans cette dernière, il y a plus d’eau que dans la « witch-watch ».Quelle richesse dans les onomatopées wallonnes ! Cette invitée, vous l’avez reconnue: c’est la vague de froid qui a frappé toute l’Europe.

Nous, gens du nord, avons fait contre mauvaise fortune bon cœur. La personne qui craignait le plus le froid était notre chaleureuse guide, Valérie, qui veillait sur « les miens » - c’est ainsi qu’elle nous appelait - pour éviter toute chute ou glissade malencontreuse. Elle nous mettait à l’abri du vent sur ses placettes préférées ou dans des églises dont la température ne descend pas sous les 13 degrés.

Le programme fut dans l’ensemble respecté, sinon amélioré.

Nous n’avons pas manqué ni le carnaval de Menton, ni celui de Nice : les raisons principales de notre voyage.

A Menton, nous avons d’abord été époustouflés par le jardin des agrumes. C’est une exposition de chars géants, fixes, sur le thème de l’Inde et de Bollywood. Toutes les figures sont composées avec des citrons et des oranges attachés par des élastiques de la couleur des fruits. L’après-midi, d’autres chars, mobiles, construits sur le même principe, défilaient devant nous, installés dans une des tribunes, dos à la mer. Les couleurs chaudes des fruits nous faisaient oublier le crachin qui tombait.

A Nice, ce sont des chars de fleurs. Lors du deuxième passage du corso, les fleurs sont arrachées et données à la foule. Les dames quittent la tribune fleuries comme jamais.

Nous sommes arrivés à Nice tout parfumés, car nous étions passés le matin par la maison Galimard de Grasse. Nous avons été reçus par une experte en parfums et en marketing. Elle était charmante, elle faisait preuve d’empathie pour nous, pauvres touristes pris par le froid, elle vantait la qualité de ses parfums, les prix intéressants vu la quasi absence de publicité. Bref à la fin de la visite nous sommes tous passés à la caisse.

Nice, ce fut aussi la Promenade des Anglais et un repas de midi dans un restaurant où mangeaient des groupes carnavalesques. Nous avons ainsi pu profiter d’un petit concert improvisé de musiques et de danses latino-américaines qui nous a mis le cœur en fête juste avant de voir le corso fleuri.

Parmi les améliorations au programme, il faut citer une visite à l’usine de pipes, Courrieu, à Cogolin. Nous n’ignorons plus rien de la fabrication ni des matériaux : la racine de bruyère, une espèce haute qu’on ne trouve que dans le massif des Maures, et l’écume de mer, c’est-à-dire du silicate de magnésium qui vient de Turquie. Les pipes de la maison sont de beaux objets exportés dans le monde entier.

Le lendemain, après une traversée en bateau de la baie entre Sainte-Maxime et Saint-Tropez sur une mer plus plombée qu’azurée, nous avons visité la ville des célèbres gendarmes et de B.B. Son calme, ses rues désertes, ses cafés fermés nous ont tellement plu que nous sommes retournés l’après–midi pour visiter la célèbre gendarmerie, aujourd’hui transformée en musée du cinéma. Y sont surtout présentés des films tournés à Saint-Tropez ou dans la région, qui ont contribué au mythe des vacances à la côte d’azur. La visite prévue d’une cave à vins avait été annulée pour cause de neige.

Nous avons aussi arpenté de jolis villages anciens comme Grimaud ou Bormes-les-Mimosas, villages accrochés à la colline, dédales de ruelles et de placettes, quelques débuts de floraison et un calme incroyable. Quel confort pour nous, quand on pense au malheureux vacancier de l’été, bousculé dans des ruelles surpeuplées, aguiché par des tas d’échoppes et qui cherche vainement de l’ombre et un siège libre pour déguster un rafraichissement !

Enfin, un mot sur le village du soleil, Reverdi. Dans les années 60, c’était la résidence de Robert Hossein et de Marina Vlady. Agrandie, elle est devenue un village de vacances. Il est perdu au bout d’une route étroite dans le massif des maures, surplombant une vallée et face à une forêt. Les maisonnettes et appartements se distribuent le long d’escaliers ou de ruelles. Dans le bâtiment central se trouve le restaurant. De l’avis unanime, nous nous sommes régalés de la qualité et de la variété des plats et des produits.

On pourrait encore rappeler d’autres bons souvenirs : la découverte pour certains sur la route du retour du Mac Donald, le repas Place Stanislas à Nancy, au Michelangelo, un restaurant grand style, les visites de Port Grimaud et de Sainte-Maxime.

Bravo à tous les participants qui ont gardé leur bonne humeur et leur enthousiasme pour les découvertes, merci à notre chauffeur, Pascal, très aimable et souriant, qui a veillé à nous déposer le plus près possible des lieux à visiter et merci à nos guides, Josette et Jean, qui ont eu le souci de chacun et qui ont veillé au bien-être de tous. De Jean, nous retiendrons bien sûr son « Ne rouflez pas » à chaque descente du car.

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