La chaleur était l’invitée d’honneur de notre croisière bordelaise. On nous prédisait le pire en Belgique, qu’en serait-il en Aquitaine où les incendies faisaient rage ? Ce n’est pas sans appréhension que quelques-uns d’entre nous embarquèrent dans le car Léonard à Barchon

Tout s’est très bien passé.

Nous avons moins souffert de la chaleur que nos amis restés en Belgique. Car CroisiEurope, c’est le confort. La climatisation se trouve partout dans les cabines, la salle à manger, les salons. Les cars pour les excursions sont aussi climatisés. Et quand on visite des chais ou une église troglodyte (Saint-Emilion), on ne souffre pas particulièrement de la chaleur.

Dans un voyage, il y a plusieurs centres d’intérêt. Ici, il faut citer en premier lieu la table. Presque tous nos repas ont été pris à bord. Le service, les vins, les repas étaient de grande qualité.

Il y avait aussi place pour des découvertes. Quelle ne fut pas notre surprise en traversant la Garonne à Bordeaux ! Ses eaux étaient hautes et boueuses comme s’il y avait eu de violents orages en amont. Nous allions naviguer dans les mêmes eaux sur la Gironde et la Dordogne. Selon les guides, l’eau n’est ni sale ni boueuse, elle est blonde et riche en nutriments. Les marées de l’océan remontent sur des kilomètres la Garonne et la Dordogne, faisant monter ou descendre le niveau de l’eau. Ainsi, il est possible, quand on est à quai à Bordeaux, de voir un tronc d’arbre descendre au fil de l’eau, puis remonter quelques heures plus tard en fonction des marées. L’eau de mer salée au contact de l’eau douce provoque une précipitation qui explique la couleur de la rivière . Qui dit Bordeaux, dit aussi vins. Nous avons pu en déguster dans trois caves : une dans le Médoc, une près de Saint-Emilion et une troisième au sud de Bordeaux dans la région des Sauternes. Les vignerons nous ont expliqué la fabrication du vin, les aléas de la culture de la vigne suite au réchauffement climatique. Nous en sommes sortis un peu plus savants et le palais charmé. Certains n’ont pas manqué de ramener quelques bouteilles. Il y a même eu un cours d’œnologie sur le bateau pour ceux qui le souhaitaient.

Nous avons aussi découvert des monuments et des villes : Royan et ses villas Belle Epoque ou modernes, Rochefort et la corderie, La Rochelle et le vieux port, Saint-Emilion cité médiévale, le château de Roquetaillade, Bordeaux avec ses nouveaux quartiers sur la rive droite, la longue promenade sur les quais pour les piétons et les vélos, ses belles portes, son théâtre monumental, ses hôtels de maître…

Enfin, la vie à bord était animée : gymnastique matinale, jeux, quizz, apéros, spectacle, soirée dansante.

Comme toujours, avec l’ARC, l’organisation était parfaite, le concept adapté au public. Chacun est invité à participer aux activités, mais chacun reste libre et peut adapter le voyage en fonction de ses capacités physiques. Le groupe était agréable et ponctuel. On a pu faire des connaissances et retrouver des personnes rencontrées lors de voyages précédents. Jean Mordant, notre accompagnateur, avait le souci de chacun. Qu’il en soit remercié ainsi que le personnel de l’ARC qui a organisé ce voyage reposant, culturel, œnologique et gastronomique.